Virginie Teychené

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©Photo : Yves Colas

Largement autodidacte, forgée par la scène, l’art de Virginie Teychené a une assurance que seules les situations les plus diverses peuvent donner.
Attirée très tôt par le chant sous toutes ses formes, elle écume la discothèque paternelle. Plus tard, elle chante dans des groupes de pop et de jazz tout en étudiant le droit et la littérature à Aix-en-Provence.
En 2005, Virginie intègre le collectif W.E à la Seyne sur mer où elle parfait sa culture du Jazz. Plusieurs concerts, notamment au festival “Jazz au Fort Napoléon” de la Seyne et dans le Sud de la France, lui permettent de se faire connaître.
En 2008, elle sort son premier disque, “Portraits”, et reçoit le Prix du Jury et le Prix du Public au festival de Jazz de Juan les Pins.
Trois autres albums suivent, sous le label Jazz Village d’Harmonia Mundi, avec les musiciens qui l’accompagnent depuis le début : Gérard Maurin, Stéphane Bernard, Jean-Pierre Arnaud, et des solistes invités (Olivier Bogé, Patrick Torreglosa, François Chassagnite, Eric Le Lann, Olivier Ker Ourio).
On y loue la ductilité et le timbre de la voix de Virginie, l’authenticité de ses interprétations, son sens aigu du rythme qui lui permet de passer des tempi les plus lents aux plus rapides. À l’aise aussi bien en anglais qu’en brésilien ou en français, ses quatre albums lui permettent d’exploiter les multiples facettes de sa voix :

Alex Dutilh, France Musique : « Des graves soyeux et des aigus limpides. Comme toutes les vraies chanteuses de jazz, Virginie Teychené s’avère avant tout musicienne. Scat d’une fluidité parfaite, prise de risque dans des impros sans clichés, timbre subtilement voilé, elle ne joue pas à la chanteuse de jazz, elle est simplement et superbement jazzwoman.»

Franck Bergerot, Jazz Magazine : « Elle swingue avec un bonheur communicatif, improvise avec une musicalité rare.»

Pierre Gros, Culture Jazz : “Virginie n’hésite pas à se mesurer à quelques chansons emblématiques du répertoire populaire français en se les appropriant par de petites touches personnelles, jouant de sa voix comme un peintre rejouant les plus célèbres tableaux du Louvre”.

Elle a été l’invitée des festivals de jazz de Marciac, Antibes Juan les Pins, Marseille (Jazz des 5 continents), Toulon, Sens, Chatellerault, Maisons-Laffitte, Pescara, Sarrebrück

www.virginieteychene.com

Jazz Friends

Eric Luter, fils du clarinettiste Claude Luter, est un trompettiste sobre et efficace (dans l’esprit de son idole Tommy Ladnier),
il est également un chanteur plein de feeling et de sensibilité.

Il sera accompagné par ses complices : le swinguant et fougueux Cyril Guyot aux saxophones, le solide Claude « Audoux » Cueillens au soubassophone,  au banjo Nicolas Peslier au jeu tout en finesse et au tempo implacable et au piano le délicat et sensible Jacques Schneck.

Une promenade à travers les classiques du jazz des années 20 et 30, de Chicago à Harlem, de Louis Armstrong à Duke Ellington, un jazz festif laissant une large part aux vocaux et aux scats endiablés.

Eric Luter

Eric LUTER, trompettiste et chanteur, fils du clarinettiste Claude LUTER, débute dans le jazz au banjo aux côtés d’Olivier FRANC et de Daniel HUCK, parallèlement il étudie la trompette avec Robert PICHEREAU.

Il joue pendant dix ans du jazz New-Orleans dans le CYRIL JAZZ BAND, puis fonde le groupe vocal TRIOCEPHALE spécialisé dans la chanson  swing  française (Trénet, Salvador, Vian) avec lequel il enregistre quatre CD :

« Swing pour Trénet »
« Chante le swing »
« Chanson d’enfance couleur jazz »
« Route Paris-Nice »

Il a également enregistré avec son Swing Quartet deux CD « Sometimes I’m happy » et « Smile » comme crooner dans un répertoire de standards. Il fait aussi partie, avec le pianiste Olivier LANCELOT, du « CHARLES PREVOST WASHBOARD GROUP » avec lequel il a enregistré également deux CD :
« Roses de Picardie »  et « Washboard  Wiggles ».

En 2001, il rejoint l’orchestre de son père dont il a pris la direction après le décès de celui-ci en 2006.

Enfin en 2011 il enregistre avec le clarinettiste et arrangeur Renaud PERRAIS un album revisitant les compositions de son père à la manière de Duke ELLIGTON : « More Time Papa Orchestra joue Claude LUTER »

Eric LUTER se produit régulièrement dans les clubs de jazz parisiens (Petit Journal, Caveau de la Huchette…) et a joué dans de nombreux festivals (Marciac, Montauban, Monségur, Saint Leu la Forêt,  Sancy Snow Jazz, Mégève, Saint Raphaël, Valence en Jazz, Festi’Val de Marne, Chatelguyon, Royan, Pleneuf Val André, Jazz en Ré, St Riquier, Houlgate, Ascona , Cherbourg, Jazz à la Sout…).

Il s’inspire de trompettistes tel que Tommy LADNIER, Mugsy SPANIER et Bill COLEMAN
C’est également un chanteur et un scatteur plein de  feeling et de swing avec des influences aussi diverses que Louis ARMSTRONG, Nat King COLE ou même Chet BAKER.

 

Eric Luter et ses amis présentent « Jazz Friends »

 

Travelling Souls

Déboray Tanguy : chant
Olivier Cahours : guitare

Avec Travelling Souls, Déborah Tanguy et Olivier Cahours nous entraînent dans une aventure éclectique entre la France et l’Afrique du Sud.

Les reprises de l’hymne national sud-africain, « Nkosi Sikelel’ iAfrika » (« Dieu bénisse l’Afrique », en langue xhosa), ne manquent pas, mais cette version de la chanteuse Déborah Tanguy, en duo avec le guitariste Olivier Cahours, fait beaucoup mieux qu’allonger la liste. Elle la com- plète, l’augmente et confère à ce chant une dimension foncière- ment originale.

Composé en 1897 par le révé- rend méthodiste Enoch Sontonga, adopté par l’ANC comme hymne officiel en 1925, puis combiné avec l’hymne national afrikaner pour n’en faire qu’un seul, il est chanté dans les cinq langues les plus parlées d’Afrique du Sud. À partir de 1996, il est un symbole puissant d’unité multiraciale, non seulement en Afrique australe mais aussi à travers le monde. Autant dire qu’il faut pouvoir s’en saisir… ce que font Déborah Tanguy et Olivier Cahours avec un naturel déconcertant.

D’un souffle grave et chaud, chargé d’émotions profondes, Déborah Tanguy s’empare de ce chant lourd de sens et l’incarne à sa manière simple (en apparence) et belle de jazzwoman. À ses côtés, le guitariste Olivier Cahours est le complice idéal : constamment à l’écoute, jamais trop devant ni trop derrière, amoureux du beau son tout autant que du silence qui l’entoure. Ainsi, ce « Nkosi Sikelel’ iAfrika », placé en ouverture d’album, donne le ton de Travelling Souls. Solennel et radieux à la fois.

La suite du voyage est tout aussi attachante. De l’anglais au xhosa en passant par l’espagnol et, bien sûr, le scat, langage inouï du jazz où la voix déferle hors des mots, Déborah Tanguy habite ce qu’elle chante. Et peut-être ici plus encore que d’habitude. Ce projet est le sien, indéniablement,

fruit d’un itinéraire foisonnant de musiques et de transmission entre la France et l’Afrique du Sud depuis plus d’une décen- nie. Olivier Cahours, avec qui elle se produit régulièrement et anime de nombreux stages (notamment dans le cadre du Crest Jazz Vocal, chaque été), n’en est pas moins au cœur du sujet, dans l’écriture (la moitié des morceaux sont des composi- tions) comme dans le jeu.

C’est que ces deux-là parlent la même langue et vivent la musique dans sa globalité. La chanteuse Déborah Tanguy est avant tout

musicienne : violoniste et saxo- phoniste de formation, aux per- cussions corporelles quand ça lui chante, et bien lui en prend ; l’ins- trumentiste Olivier Cahours fait chanter sa guitare à sept cordes comme si elle était un prolonge- ment de lui-même.

Éclectique, mais pas éclaté, Travelling Souls a des allures de carnet de voyage, ce que sou- lignent joliment les illustrations de pochette signées Alexandre Follain. Sorti en version digitale le 26 février et vendu à la fin des concerts, ce très bel album méri- terait une autre distribution. 

Lorraine Soliman dans Politis, mars 2016