(Photo : © P. Rouchon)

Etabli à Paris depuis 1992, après une enfance passée à l’île de la Réunion, Olivier Ker Ourio est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs harmonicistes chromatiques de jazz de la planète.

En plus d’un soliste très demandé, il est aussi un brillant compositeur et un meneur de projets. Dans les cinq albums enregistrés à ce jour sous son nom, ses compositions dévoilent un monde poétique habité de mélodies lyriques, d’harmonies inventives et de rythmes inhabituels. Expressive et chaleureuse, sa musique privilégie l’émotion et vient droit du coeur.

Olivier Ker Ourio est né à Paris en 1964, mais a passé son enfance à l’île de la Réunion, où ses ancêtres bretons s’établirent en 1728. A l’âge de huit ans, ses parents lui offrent un harmonica chromatique (dont joue son père en amateur). Au début un simple jouet, l’instrument deviendra très vite l’objet d’une passion à vie.

A 20 ans, Ker Ourio rentre en France pour étudier l’informatique à Grenoble. Heureusement, son harmonica l’accompagne et c’est là que l’histoire commence, avec la découverte du jazz et ses premiers concerts en amateur.

De retour à la Réunion, il étudie avec François Jeanneau au Conservatoire National de Région, forme son premier groupe Znort et se produit dans les clubs et festivals de l’île, tout en travaillant commme analyste-programmeur. En 1992, il fait la première partie de Dee Dee Bridgewater. Il décide alors de s’installer définitivement à Paris pour réaliser son rêve : se consacrer à plein temps à l’harmonica chromatique et au jazz.

Un an plus tard, une étape décisive: il remporte les prix de soliste et d’orchestre au Concours National de Jazz de la Défense avec le vibraphoniste David Patrois, Laurent Camuzat & Olivier Le Goas et se retrouve programmé au Paris Jazz Festival de Radio France. Suivent des concerts et passages télévisés. Il commence à jouer à travers l’Europe et part en tournée en Russie avec le groupe InterJazz.

En 1994, Ker Ourio rencontre Michel Pétrucciani et se produit en concert avec lui. Il rencontre aussi Aldo Romano, donne des concerts avec lui et est invité à participer à son album «Prosodie», avec Paolo Fresu, Stefano di Battista, Franco d’Andrea, et Furio di Castri. Il est aussi Lauréat de la Fondation de la Vocation, promotion Philippe Noiret.

En 1995, il part à New-York un an pour étudier la composition avec Franck Amsallem. Il multiplie les sessions et les rencontres et participe à l’album «Sound Tracks» de Joe Locke pour Fantasy records, sur lequel il côtoie Rufus Reid et Gene Jackson.

Central Park Nord (1997), enregistré à New-York avec David Kikoski, Ed Howard et Clarence Penn, marque les débuts de Ker Ourio en tant que compositeur et leader, combinant maîtrise technique et un rare sens lyrique. Selon les critiques : Ker Ourio est «le seul vrai successeur de Toots Thielemans».

De retour à Paris, Ker Ourio élargit sa palette musicale et travaille avec de nombreux musiciens, parmi lesquels Pierre de Bethmann, Gildas Boclé, Tony Rabeson, Denis Leloup et Pierrick Hardy. En 1999, il les réunit pour son deuxième album : «Oté l’ancêtre!», un hommage à ses lointains ancêtres Bretons dans lequel il mélange jazz, influences celtiques et maloya de la Réunion.

A Ride With the Wind (2001), développe les liens musicaux avec Pierre de Bethmann et Gildas Boclé, et accueille un nouveau venu, le batteur Franck Agulhon. Le quartet est complété par des invités, Toots Thielemans, Claudio Pontiggia, Jacques Pellen, Nelson Veras… Le groupe se produit en France, Belgique, Suisse, Europe de l’Est, la zone Océan Indien et le Vénézuela. L’album est décrit comme «une étape décisive dans l’évolution de ce musicien, dont la carrière est sur le point d’exploser». Selon Toots Thielemans lui-même, «…la musique d’Olivier est fraîche et ses mélodies restent dans l’oreille… J’ai le sentiment d’avoir participé à un projet important…».

En 2002, Ker Ourio organise une résidence artistique à la Réunion, dans l’idée de créer une nouvelle forme de musique : mélanger jazz et rythmes créoles du maloya. Il fait appel et rend hommage à «la voix» du maloya réunionnais, Danyel Waro. Avec deux autres percussionistes réunionnais et le quartet, il enregistre un quatrième album, «Sominnkér» (Chemin de Coeur) dans lequel il s’approprie et arrange le repertoire de Waro. Les onze titres présentent un rare mélange de maloya, de jazz et de poésie, de «world music» et de jazz.

Siroko (2005) marque un retour à une formation plus concentrée. L’album est enregistré avec seulement deux autres musiciens : le guitariste américain Ralph Towner, membre fondateur d’Oregon et le suisse Heiri Kaenzig, bassiste virtuose du Vienna Art Orchestra. Le son est chaud, lyrique, acoustique, dépouillé.

Selon la presse :
«La guitare, la contrebasse et l’harmonica se marient à la perfection atteignant souvent à un lyrisme rare. Il faut dire qu’entre les accords improbables de Towner et le chant mélancolique de l’harmonica, on a de quoi écouter et c’est bien souvent que l’on est emporté avec ravissement dans des paysages sonores aux couleurs inédites. On l’a dit mille fois, Olivier Ker Ourio est le digne successeur de Toots Thielemans auquel son jeu peut faire penser mais ce disque-ci, par la combinaison ingénieuse des sonorités, la modernité expressive des rythmes et l’originalité des mélodies, est le sien à lui tout seul. Indéniablement !»
P. Dulieu — Dragon Jazz Magazine, Belgique, Juin 2005

OVERSEA – Dreyfus Jazz 2010
avec Sylvain Luc, André Ceccarelli, Didier Lockwood, Louis Winsberg, Glenn Ferris, André Minvielle, Danyel Waro, Jean-Michel Pilc, Manuel Rocheman…

«Dans la famille des « soufflants », il est une confrérie très privilégiée, bénie des dieux. Ce sont les musiciens dont le souffle est naturellement coloré de musique. Dès qu’ils embouchent leur instrument, que ce soit un saxophone, une trompette, une flûte ou un harmonica, la musique est là, tout de suite, sans détour ni échappatoire. Comme une évidence qui plonge d’emblée l’auditeur en état d’apesanteur par la seule vérité du chant intérieur qu’elle impose. Ce supplément lyrique s’appelle le charme. Lester Young, Miles Davis, Chet Baker, Stan Getz et quelques autres ont su apprivoiser ce don qui permet de transformer le souffle en ce « quelque chose de bleu qui paraissait une aile » (Victor Hugo). Olivier Ker Ourio appartient sans nul doute à cette tribu d’élus.
Avec ce premier album signé pour Dreyfus Jazz, Olivier Ker Ourio nous invite à un nouveau voyage essentiel… ce doux nomade de l’harmonica a su s’entourer, selon les plages, de compagnons de route à son image. Tous sont de vrais aventuriers de la musique libre : les pianistes Manuel Rocheman et Jean-Michel Pilc, les guitaristes Sylvain Luc et Louis Winsberg, les chanteurs André Minvielle et Danyel Waro, le tromboniste Glenn Ferris, le joueur de kayamb Laurent Dalleau, sans oublier une rythmique de rêve avec André Ceccarelli et Diego Imbert… À chaque fois, charme et magie, swing et poésie sont au rendez-vous. C’est si rare !»
MAGIC TREE – Plus Loin Music – 2010
Avec Philip Catherine (guitares), Emmanuel Bex (orgue), André Ceccarelli (batterie)

«En matière d’harmonica chromatique, dans le monde du jazz, Toots Thielemans, l’homme qui a fait de cet instrument-jouet une voix essentielle du jazz et du cinéma (que l’on se rappelle Guet-apens, de Sam Peckinpah, en 1972) fait encore de l’ombre. Avec son septième disque depuis 1998, Magic Tree, Olivier Ker Ourio accède à sa pleine lumière à lui, harmonica en bouche pour y souffler comme on respire dans le calme d’une soirée d’été. La lumière est douce, le fils de Réunionnais est monté dans l’arbre magique de son enfance et regarde le crépuscule sur Saint-Denis. Il rêve. Et il a des compagnons idéaux pour cela : Emmanuel Bex, qui mêle avec émotion et chaleur les sons de son orgue Hammond à ceux, parfois très proches, de l’harmonica ; Philip Catherine, le vrai, le guitariste coulé dans la mélodie ; André Ceccarelli, qui assure discrètement la bonne tenue des rythmes.
C’est sur ces rythmes que se balancent les compositions, toutes originales, d’OKO, Olivier Ker Ourio : calypso, habanera, cachucha, d’autres encore que le chroniqueur de jazz peine à identifier, alors même qu’il s’ébroue, euphorique, dans les improvisation au lyrisme généreux. On comprend pourquoi tant de musiciens, de Michel Petrucciani à Ralph Towner, de Georges Moustaki à Michel Legrand, d’Aldo Romano à Rick Margitza, ont tenu à jouer avec lui : il a le souffle de l’âme.»
Michel Contat- Télérama n° 3175 – 20 novembre 2010
Aujourd’hui, Olivier Ker Ourio tourne principalement avec ses projets MAGIC TREE et OVERSEA, avec des invités comme Louis Winsberg, Jérôme Barde et Philip Catherine et Sylvain Luc…

Olivier Ker Ourio est également très sollicité comme soliste invite avec par exemple Sylvain Luc, Marcel Azzola, André Ceccarelli, Manuel Rocheman, Kevin Seddiki, Annie Ebrel….

Ker Ourio joue les harmonicas chromatiques Hohner et est un artiste Hohner France et Hohner Allemagne.

OKO a collaboré avec

Ralph Towner, Sylvain Luc, Michel Pétrucciani, Aldo Romano, Didier Lockwood, Philippe Catherine, Martial Solal, Toots Thielemans, Daniel Humair, Michel Legrand, Manuel Rocheman, Jean-Claude Vannier, Sylvain Luc, Paolo Fresu, Stefano di Battista, Rick Margitza, David Kikoski, Rufus Reid, Gene Jackson, Joe Locke, Jean-Michel Pilc, Diederik Wissels, Danyel Waro, Lo Kwa Kanza, Laurent Voulzy, Georges Moustaki, Lis Sorensen, Khalil Chahine, David Linx, Pierre de Bethmann, André Ceccarelli, Louis Winsberg, Jean-Marc Jafet, David Patrois, Jacques Pellen, Thierry Lang, Heiri Kaenzig, Denis Leloup, Barend Middelhoff, Pierrick Hardy, Benoît Sourisse, André Charlier, Jean-Jacques Milteau, Igor Butman, Andrei Kondakov, Frédéric Favarel, Claudio Pontiggia, Jean-Christophe Cholet, Zool Fleischer, Guillaume de Chassy, Franck Amsallem, Jean-Marie Ecay, Yvinek…

Il s’est produit en

France, Belgique, Hollande, Danemark, Allemagne, Irelande, Suisse, Espagne, Italie, Grèce, Turquie, Bulgarie, Serbie, Ukraine, Russie, Algérie, Togo, Bénin, Ghana, Bahrein, Etats-Unis, Vénézuela, Mexique, et les îles de la Réunion, Maurice, Madagascar, Guadeloupe, Corse et Mayotte.

www.kerourio.com